Arles
Vernissage le 07 juillet 2023
Juliette Alhmah
Christopher Barraja
Graphset&Amandine
Du 03 juillet au 24 septembre 2023 et à l’occasion des Rencontres Photographiques d'Arles, la Fisheye Gallery propose trois belles expériences.
Dès que vous franchirez la porte, vous découvrirez Toujours Diane, la fascinante série qui a permis à Juliette Alhmah d’être désignée lauréate de la première édition du Prix Fisheye de la création visuelle. « Toujours diane, c’est l’invention d’un monde où le soleil ne se couche plus, et où cette lumière qui baigne n’est ni chaude ni douce, mais plutôt agressive et éblouissante, explique la diplômée de l’École nationale supérieure Louis Lumière, à Paris. Trouver le refuge à l’ombre, dormir, rêver... sont autant de gestes de retrait qui esquissent les contours d’une possible résistance. » Composée par ses photos argentiques débordant de lumière qui dialoguent avec des images d’archives des collections de l’Observatoire de Paris et un texte poétique libre de toute ponctuation, cette série explore de manière singulière la thématique du sommeil comme dernier espace intime et politique.
Un regard qui tangue
Un peu plus loin dans la galerie, c’est Christopher Barraja qui vous invite à partager ses visions baignées de soleil et de rosé dans les environs de Nice. Un regard qui tangue avec langueur, entre insouciance et indolence, sous un soleil de plomb. « L’ensemble de l’œuvre est, en quelque sorte, une étude sur l’abandon des inhibitions, analyse Mitchell Nugent, qui signe la préface du livre De chlore et de rosé publié par Fisheye Éditions. Au gré des images apparaissent des instantanés de sourires éclatants, de jambes amoureuses entremêlées sur des serviettes humides et de camaraderie caressée par le soleil, où deux têtes amies se rapprochent au-dessus de l’eau pour partager une plaisanterie que personne d’autre ne comprend. » Mais l’envers de la carte postale recèle une inquiétude tenace, « derrière le pittoresque se cache la laideur, et le danger est partout, tout le temps, rappelle Mitchell Nugent. La possibilité de se noyer dans sa propre piscine est, à tout moment, très réelle. »
Enfin, en pénétrant dans le sous-sol obscur de la Fisheye Gallery, c’est un autre monde qui vous attend, celui de Céphéide. Derrière le nom énigmatique de cette série imaginée par Amandine Besacier et l’artiste Graphset se déploie une expérience de l’image, argentique et numérique, photographique et cinématographique, contemplative et immersive. « Depuis ses débuts, Amandine Besacier explore la figure adolescente féminine dans toute sa complexité et met en scène la représentation de l’héroïne hollywoodienne, explique la curatrice Églantine Aubry. Dans ses images, comme tout droit sorties d’un film de Sofia Coppola, se nichent des destins figés par la pellicule qui ne rêvent que de s’en échapper, s’émanciper, se rejoindre. » Et sa rencontre avec Graphset, qui est en passe d’inventer un nouveau procédé de diffusion de l’image – un procédé fait d’algorithmes et de phosphorescence qui permet à l’image fixe de vivre et de mourir dans un cycle perpétuel – donne naissance à Céphéide. Ici, des cycles d’apparitions et de disparitions d’images luminescentes se répondent, comme un clignotement d’images latentes qui fait palpiter le cœur de la photographie. À la croisée des chemins digitaux et tangibles, Amandine Besacier et Graphset nous invitent à redécouvrir la fragilité et l’imperfection du procédé photosensible dans une approche sensible et magnétique dont vous ne ressortiez pas indemne.
Pour prolonger cette envie de célébration, rendez-vous au vernissage qui aura lieu le vendredi 7 juillet 2023 de 18h00-22h00.
La gallery sera exceptionnellement fermée le 8 et 9 décembre 2023
Paris
2, rue de l’Hôpital Saint-Louis
75010 Paris
Arles
19, rue Jouvène
13200 Arles
contact@fisheyegallery.fr
+33(0)1 40 37 24 19
La gallery sera exceptionnellement fermée le 8 et 9 décembre 2023
Paris
2, rue de l’Hôpital Saint-Louis
75010 Paris
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